Bonheur et Liberté

Vendredi 28 mai à 19h

«Selon moi, ce sont des chamailleries de cour de récréation. Je ne veux pas que ça dégénère, ça me ferait trop mal au cœur. Les deux entités peuvent cohabiter.» Jean-Louis Baudet, secrétaire du comité bouliste départemental de l’Yonne

L’injonction au bonheur est incontestablement l’un des piliers de la démocratie capitaliste qui nous gouverne. Heureux au travail, heureux dans le mariage, heureux dans la famille, heureux dans la paix sociale. La où les révolutionnaires de toutes sortes n’acceptent pas les présupposés de ce monde, le bonheur capitaliste ne devrait pas y échapper.

Pourtant, la tension vers l’émancipation de toutes et tous, vers la liberté, semble être largement perçue comme un synonyme immédiat de bonheur et de joie. Mais cela n’est-il pas en réalité relativement contradictoire avec la lutte sans concessions contre l’Etat ? Dans les faits, contester l’existant et tenter d’en ébranler les fondements n’est pas toujours « plaisant ». Le risque de la prison, de la précarité et de l’isolement social sont autant de choses qui se chargent de rendre difficile et souffrante l’activité à prétention subversive. Si jamais la perspective ultime que nous retrouvons à porter deviens notre propre bonheur et le contentement des individus, ne risquons nous pas de perdre au passage de notre subversivité face aux difficultés matérielles et émotionnelles qu’implique la mise en pratique de l’idée révolutionnaire ? Par ailleurs, gardons à l’esprit que les géants de ce monde s’organisent déjà pour nous rendre heureux et pacifiés. Elon Musk et sa société Neuralink, par exemple, développent aujourd’hui des puces électroniques reliées aux neurones de singes, destinées à rayer de l’être humain toute espèce de « dysfonctionnement mental » comme la dépression, l’angoisse ou même l’autisme (sic). Une utopie fondamentalement répressive, ou tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes capitalistes. Si jamais nous en venions à un tel stade d’aliénation que nous reproduisions cette injonction au bonheur et à la paix dans nos quotidiens, dans nos entre-sois bien organisés, ne serions nous pas entrain d’aller dans une impasse, à tenter de subvertir le monde en en acceptant les présupposés les plus fondamentaux ? Et si le bonheur devient la préoccupation permanente, qu’adviendra-t-il des souffrants, des déséquilibrés, des pessimistes, des malheureux, de tout ceux qui viendraient entacher la joie et le plaisir des joyeux révolutionnaires ? Dans cette époque postmoderne ou le contentement des individus prévaut à l’espoir révolutionnaire, ou le retranchement sur soi et sur celles et ceux qui nous ressemblent se généralise, la défense du conflit, du sérieux et de l’insatisfaction semble importante. Il est aussi important d’avoir à l’esprit que l’on peut bien évidemment trouver un versant opposé à cette course au bonheur, car tout les gauchismes se reconnaissent et s’alimentent. L’injonction au malheur, la vertu du mal-être, le refus de soigner ce qui fait souffrir, autant de perspectives désespérées et désespérantes que certainement nous ne voudrions pas voir généralisées et diffusées dans nos aires à prétention subversives.

Entre nihilismes désespérés et utopismes libéraux, entre fanatisme guerrier et désintérêt frivole, il faudra bien trouver un passage pour la révolte et l’espoir, pour que soient dépassés nos utopismes et nos nihilismes, pour la Révolution. C’est dans ce sens que nous proposons de réfléchir, avec une question qui pourrait se résumer comme ceci : La recherche du bonheur peut-elle être prise comme une perspective révolutionnaire ?

le cadenas de son vélo était dans sa poche… suivi de Fichtre ! La fiche secrète est fichue !

E a été arrêté lors d’un contrôle préventif aux abords de la contre-manifestation du 20 février en opposition à Génération Identitaire. Et pour cause, il avait dans sa poche…son cadenas de vélo, que les flics, les juges et la procureure se sont entêtés à nommer « chaîne de vélo » et qui a été détruit à la fin de la procédure pour son caractère « dangereux et illicite ». Le motif d’interpellation est « port d’arme prohibé », et pendant la garde à vue, le chef d’accusation devient «participation à un groupement, en vue de la préparation de violences volontaires contre les personnes ou de destruction ou dégradation de biens », auquel s’ajoute le refus d’empreintes.
Lors de la comparution immédiate, la juge a cru bon de considérer que l’absence d’empreintes est une raison suffisante pour le nommer obsessionnellement « X se disant E » malgré son passeport biométrique, et pour l’envoyer en détention à Fleury, où il passera 10 jours, puisque suite au reversement de ses empreintes depuis les fichiers de la prison, il a été libéré lors de la première demande de mise en liberté.
Le fond de l’affaire a donc été jugé le 29 mars. Après que la proc nous a aimablement rappelé que lorsque qu’on choisit de vivre en société, on a des droits ET des devoirs, « sinon c’est l’anarchie », E. a refusé de répondre aux questions du juge puis a repris la parole pour déclarer :
« Arrêtons de raconter n’importe quoi, vous avez un nombre de policiers et de caméras effarant, vous avez développé la reconnaissance faciale, vous avez mon passeport biométrique, vous avez pris mes empreintes en prison, vous m’avez fiché : vous savez qui je suis. Par ailleurs votre justice m’a déjà puni, vous m’avez fait passer dix jours à Fleury-Mérogis. Ma fiche S va me suivre et me faire chier pendant encore longtemps. Mais tout ça n’est pas bien grave parce que pendant que nous parlons, à Bristol comme ailleurs dans le monde, ça brûle. Vous pouvez taper autant que vous voulez avec votre petit marteau sur votre bureau, vous pouvez continuer à envoyer des gens en prisons tout la journée comme vous l’avez fait aujourd’hui, ça n’y changera rien. Pour finir, mes intentions ne vous regardent pas, elles pourraient être de brûler toutes les prisons du monde ou de me faire un délicieux café, elles ne vous regardent pas. »
La procureure, qui assume le fait que la préventive a déjà été une forme de punition, ne requiert « que » 140 h de TIG avec 3 mois de prison s’il ne sont pas effectués. Le juge, qui ne manque pas d’humour – il vient d’envoyer 9 mois en prison un jeune majeur handicapé mis à la rue par l’ASE qui cherchait un endroit pour dormir et qui s’est fait défoncer par un citoyen-vigile – précise à E qu’il peut refuser les TIG, (ce qu’il fera évidemment), parce que « le travail forcé est interdit en France ».
Le délibéré laisse sans voix : le juge abandonne de sa propre initiative les charges initiales (groupement et refus d’empreintes), désavouant ainsi complètement le travail de la proc et des flics, et leur substitue un « port d’arme de catégorie D », en l’espèce un cadenas de vélo, pour lequel il attribue à E., quand même, 3 mois avec sursis. Dans cette logique toute judiciaire, donc, si E. se fait contrôler un cadenas de vélo en poche en sortant de chez lui, son sursis pourrait être révoqué…
Nous nous faisons un plaisir de faire appel à partir de cette incrimination absurde : à suivre, donc !

FICHTRE ! LA FICHE SECRÈTE EST FICHUE !

Au cours de l’audience, l’avocat a pu souligner à quel point il s’agissait d’une procédure bien plus policière que judiciaire. En effet, une pièce « sensible » avait été transmise au juge par mail et nous avions décidé que la demande serait faite qu’elle soit versée au dossier. Le juge s’est donc vu contraint de lire la fiche S de E. en audience, puisqu’elle faisait partie intégrante des pièces du dossier, avec l’air dégoûté de celui qui se salit les mains avec des relents de bruits de fond de couloirs de commissariat, et tout en affirmant que la justice ne devait pas en tenir compte.
E a donc appris à cette occasion qu’il était fiché depuis le 26 novembre 2020 en tant que « militant de la mouvance contestataire radicale susceptible de se livrer à des violences » et, comble du ridicule vu la situation, s’est entendu lire qu’il devait  : « ne pas être avisé de l’existence de la présente fiche ».
Le caractère policier de ce procès qu’on pourrait dire « de renseignement » s’est aussi traduit par une pression policière minable, à la limite du harcèlement, par les flics du tribunal : contrôle d’identité pour non port du masque à des personnes qui en portaient un, E. menacé d’une amende pour avoir jeté son mégot par terre, appuyé d’un « on t’attend à la sortie »…
Déjà à la DML, pour quelques stickers collés dans le tribunal, les flics avaient forcé deux personnes à se placer devant des caméras pour être comparés par vidéo aux images qu’ils croyaient détenir du suspect des collages intempestifs.

Rendre les plus publiques possibles ces formes de fichages faites pour intimider et mettre la pression dans les couloirs des comicos et des tribunaux, comme nous le faisons ici, nous semble primordial.
A chaque occasion, faisons en sorte que les fiches « Secrètes » soient versées aux dossiers et rendues publiques !

Continuons à refuser notre propre fichage !

Nos intentions nous regardent mais leurs fiches regardent tout le monde !

Feu aux prisons et aux tribunaux !

Camarades et compagnons solidaires de E.
contact : mothrarising@riseup.net

Cliquer ici pour télécharger le tract A4 recto verso

 

Refusons de participer à notre propre fichage ! Appel à une présence solidaire au procès d’E le 29 mars à 13h30

Le 29 mars se tiendra le procès d’E arrêté le 20 février après un contrôle de police à Montparnasse où se déroulait une contre-manifestation s’opposant au rassemblement de l’organisation raciste et racialiste Génération Identitaire. Suite à cette interpellation, il a été placé en garde à vue pour « groupement en vue de » caractérisé par un « port d’arme par destination », à savoir, un cadenas de vélo (qui, parce que décrit comme « illicite, dangereux ou nuisible », a été détruit plus tard dans la procédure).

E a ensuite été déféré pour une comparution immédiate(ment)refusée. Juge et procureur se sont alors très rapidement accordés sur le fait qu’on ne pouvait absolument pas être sûr de qui pouvait bien être E, car ce dernier avait refusé de donner ses empreintes lors de la garde à vue et au dépôt. Bien qu’il ait fourni son passeport, son identité à été établie comme « invérifiable », ce qui est apparemment très embêtant, il a d’ailleurs été obsessionnellement désigné par « X se nommant… » pendant le procès, et a été placé en détention provisoire, avec la mise en place d’’une commission rogatoire pour récupérer ses empreintes en prison. Une demande de mise en liberté a donc été déposée et jugée le 3 mars, après que E a passé 10 jours en prison à la maison d’arrêt de Fleury Mérogis. Les empreintes prises pour le fichier interne de la prison ont été transférées au dossier judiciaire, par le biais de la commission rogatoire, procédé de plus en plus courant, le plus souvent en la défaveur des prévenus, mais qui, cette-fois là, a joué dans le sens de sa libération. Il a donc été libéré sous contrôle judiciaire avec l’obligation de pointer une fois par semaine et l’interdiction de manifester, malgré la réquisition du procureur, hargneux, qui réclamait le paiement de 500 euros de caution pour sanctionner sa mauvaise tenue lors de l’audience, sous prétexte qu’il a montré de l’agacement face aux questions inquisitrices du tribunal, et signifié qu’il n’y répondrait pas.

On a hâte de voir, lors du procès au fond, comment sera étayée cette transformation désormais habituelle des « intentions » supposées en délit, à un double niveau cette fois, puisque, arrêté seul lors d’un contrôle préventif, on peut traduire ce qui lui est reproché, en plus de refus d’empreintes, comme « l’intention de participer à un groupement dans l’intention de commettre… ». Mais c’est vrai qu’il avait un cadenas de vélo dans sa poche… et ça, ça montre clairement qu’il avait l’intention d’avoir l’intention de faire des trucs sûrement gravement répréhensibles !

En tous les cas, il est clair que le refus d’empreinte a été présenté comme devant conduire systématiquement à la détention provisoire. Cette mauvaise pratique risquant de devenir une habitude, il est important de réagir collectivement face à la tentative de normalisation des incarcérations pour refus de signalétique. Une discussion a déjà eu lieu à ce sujet le 6 mars dernier au Marbré (Montreuil).

Multiplions les initiatives autour de cette question et retrouvons-nous au TGI (place de Clichy) chambre 23/2, le 29 mars à 13h30, pour le procès des intentions de E.

Refusons de participer à notre propre fichage !

Nos intentions nous regardent !

Liberté pour tous et toutes !

Feu à toutes les prisons !

Défendons-le / Attaquons-les !

Camarades et compagnons solidaires de E.

contact : mothrarising(at)riseup.net

 

Aux Fleurs Arctiques en mars et avril 2021

La bibliothèque des Fleurs Arctiques rouvre ses portes à raison d’une permanence tous les mercredis de 15h à 17h30 à partir du 17 mars, pendant lesquelles nous travaillerons entre autre sur la réalisation de nouvelles Feuilles Antarctiques, et d’un groupe de lecture tous les dimanches à 15h30 à partir du 14 mars, où nous continuerons à lire ensemble la brochure L’Autonomie, le mouvement autonome en Italie et en France (1977) une semaine sur deux, l’autre semaine étant consacrée à la lecture de textes plus courts en lien avec les Feuilles Antarctiques en cours de production. Pour la première d’entre elles, nous travaillerons sur la question de la signalétique et de ses refus.

Nous mettons en route également un projet sur un temps plus long autour des réactions aux attentats. Après les multiples annulations de la discussion « Attentats et Réaction » dues aux aléas de la diffusion du virus, et parce que la situation épidémique est plutôt en cours d’aggravation avec les mesures de restrictions qui s’ensuivront sans doute, nous réfléchissons à d’autres manières d’encourager une réflexion ouverte, large et contradictoire sur ce sujet qui nous semble particulièrement important (mais cette analyse est-elle partagée ? voilà déjà un premier point qui mérite d’être débattu…). Il s’agirait de réaliser des entretiens variés autour de la question, permettant d’initier des dialogues « à distance » à travers l’écrit, le son, la vidéo, et tous les moyens qu’on pourra se donner pour le faire. Ce projet d’un travail collectif ouvert est en cours d’élaboration et tous ceux qu’il intéresse sont les bienvenus pour y participer et chercher ensemble des moyens de ne pas se laisser isoler et ensevelir dans le silence glaçant et le piétinement morose de l’époque. Il faut retrouver des moyens de débattre, de confronter les points de vues, de garder vivante la perspective d’affronter ensemble ce monde et ses difficultés grandissantes.

Tous ceux qui voudraient participer à cette élaboration et trouver des manières de diffuser des avis, des questionnements et de débattre ouvertement et largement malgré les couvre-feux et confinements de la période sont les bienvenus et peuvent nous contacter par mail ou passer à une de nos permanences. De nouvelles questions se posent à nous, ce n’est pas le moment d’accepter de cesser d’élaborer ensemble, dans la rage, la joie et l’enthousiasme, de quoi trouver de la puissance pour se confronter à ce monde.
Pour ceux qui voudraient savoir d’où on part, l’appel à discussion sur la question est disponible ici : https://lesfleursarctiques.noblogs.org/?p=1851. Être de bout en bout d’accord avec ce texte n’est absolument pas un prérequis pour participer à cette initiative, et les entretiens qu’on voudrait mener peuvent évidemment comporter des débats et discussions contradictoires avec ce point de départ.

Incarcération d’E. suite à la manif contre Génération Identitaire

Du refus d’empreinte à la préventive…

La discussion publique appelée dans ce tract, prévue initialement le 27 février au Marbré, a été empêchée de fait par la tentative d’expulsion du lieu par les flics et le proprio. Le lieu a été repris et elle pourra donc se tenir : 

samedi 6 mars à 16h,

au Marbré, 32  rue des deux Communes à Montreuil

Entre temps, la première demande de mise en liberté de E. a permis sa libération (avec obligation de pointer et interdiction de manifester). C’est le reversement de ses empreintes par commission rogatoire du fichier de la prison au dossier qui s’est retrouvé décisif puisque le refus d’empreinte était le seul motif de l’incarcération. Face à ce chantage à l’incarcération visant à obtenir que nous participions à notre propre fichage, il est urgent de se réunir pour discuter du refus de signalétique, ainsi que, plus largement du refus de toutes les formes de chantages répressifs.

 

Samedi 20 février dernier, à Paris, une contre-manifestation était organisée pour s’opposer à la manif des fachos de Génération Identitaire. Ces racistes de merde ont pu faire leur baroud d’honneur avec sono, discours, médias & compagnie, tandis que la contre-manifestation elle, était empêchée, notamment par le biais de fouilles et de contrôles préventifs aux abords de la manif.Un de ces contrôles a eu lieu place du 18 juin 1940 à Montparnasse avant la manif qui n’a pas pu avoir lieu, elle. Les flics trouvent dans la poche d’E. un cadenas de vélo et sa clef, et décident tout naturellement de l’embraquer pour « port d’arme par destination » et « groupement en vue de commettre… », placé en garde à vue au commissariat du Ve, il est prolongé puis déferré après 48h pour passer en comparution immédiate au TGI de Paris pour les chefs d’inculpation précédents et le refus de fichage.

A l’audience, E. refuse la comparution immédiate et l’absence de fond n’est donc pas traitée, cette sale proc’ de proc’ demande alors le placement en détention sous prétexte qu’en l’absence d’empreintes digitales à comparer avec celles inscrites au FNAEG, on ne pourrait pas produire la certitude qu’il correspond bien à sa pièce d’identité, qu’il avait pourtant fournie. L’audience a donc exclusivement tourné autour de la question de comment réprimer le refus de signalétique et la sentence est venue confirmer la position militante de la proc’ et des juges en la matière, en prononçant l’incarcération automatique en dépit des garanties de représentation (qui habituellement sont prises en considération dans les procès sur la question de la mise ou non en détention) avec commission rogatoire pour prélever les empreintes.

Même jour, même audience, un fasciste belge passionné de forge de l’autre côté de la manif passait en procès (défendu par un avocat tenant à affirmer son appartenance de gauche et dont la plaidoirie consistait à dire que les échauffourées n’avaient été causées que par les antifas…). Lui, a fourni toute sa signalétique et était en possession de deux balles de 9 mm (une percutée, l’autre non) ainsi que des cartouches de masque à gaz et des fumigènes, et se présentant comme membre de l’organisation « Amis et Boucliers » (!?). Même salle, deux ambiances (2 mois avec sursis et aucune chicanerie militante dans le réquisitoire et les questions de la juge…). On ne souhaite la prison à personne et même pas à nos pires ennemis mais il était clair qu’un cadenas de vélo mettait une bien plus mauvaise ambiance que deux balles, pour ces juges, aujourd’hui. A l’issue de l’audience, cette sale juge de juge a prononcé contre E. un mandat de dépôt sous les cris de rage d’un public peu nombreux mais solidaire.

Il est primordial de réagir face à cette tentative de normaliser l’incarcération pour les refus de signalétique. En solidarité avec E. et tous les inculpés de cette manifestation, contre la préventive systématique lors des refus de signalétique, soyons nombreux :

Mercredi 3 mars 2021 à 13h30,

au TGI de Paris, chambre 23/2  pour l’audience de demande de mise en liberté

Refusons de participer à notre propre fichage !

Liberté pour tous et toutes !

Feu à toutes les prisons !

Défendons-le / Attaquons-les !

Camarades et compagnons solidaires de E.contact : mothrarising@riseup.net

 

 

Aux Fleurs Arctiques en janvier et février 2021

Dans le contexte incertain des mesures variables liées à la gestion de la pandémie, les permanences, les vendredi de 16h à 19h et les groupes de lecture le dimanche à 17h reprennent à la bibliothèque à partir du 10 janvier, ainsi qu’une discussion sur Attentats et Réaction(s) qui aura lieu le 6 février à 16h. Le premier groupe de lecture aura lieu le 17 janvier autour de la brochure L’Autonomie, le mouvement autonome en Italie et en France, 1977 consultable ici

Cliquer sur l’image pour télécharger

 

Attentats et Réaction(s) – Discussion annulée, rendez-vous maintenu !

Dimanche 7 février à 15h30

Discussion annulée, projet de continuer autrement à réfléchir ensemble largement, sous d’autres formes à inventer. Restons vivant, débattons, confrontons les points de vue autrement !

Les aléas de la diffusion du virus font que nous sommes malheureusement trop nombreux parmi les initiateurs de cette discussion à être actuellement malades ou cas contacts pour qu’elle puisse se tenir dans des conditions satisfaisante, qui plus est dans un lieu clos. nous avons donc pris à regret la décision de l’annuler. Après plusieurs reports, et alors que la situation épidémique est plutôt en cours d’aggravation avec les mesures de restrictions qui s’en suivront sans doute, la reporter semble plus qu’aléatoire. C’est pourquoi nous réfléchissons à d’autres manières d’encourager une réflexion ouverte, large et contradictoire sur ce sujet qui nous semble particulièrement important (mais cette analyse est-elle partagée ? voilà déjà un premier point qui mérite d’être débattu…), comme la réalisation d’entretiens variés autour de la question, permettant d’initier des dialogues « à distance » à travers l’écrit, le son, la vidéo, et tous moyens qu’on pourra se donner pour le faire.
Ce projet d’un travail collectif ouvert est en cours d’élaboration et tous ceux qu’il intéresse sont les bienvenus pour y participer et chercher ensemble des moyens de ne pas se laisser isoler et ensevelir dans le silence glaçant et le piétinement morose de l’époque. il faut retrouver des moyens de débattre, de confronter les points de vues, de garder vivante la perspective d’affronter ensemble ce monde et ses difficultés grandissantes.
Certains d’entre nous qui ont échappé à la contagion, seront présents à la bibliothèque à l’heure prévue pour la discussion pour accueillir tous ceux qui voudraient participer à cette élaboration et trouver des manières de diffuser des avis, des questionnements et de débattre ouvertement et largement malgré les couvre feux et confinements de la période. De nouvelles questions se posent à nous, ce n’est pas le moment d’accepter de cesser d’élaborer ensemble, dans la rage, la joie et l’enthousiasme, de quoi trouver de la puissance pour se confronter à ce monde.

rendez-vous donc malgré tout dimache 7 février à 15h30 à la bibliothèque des Fleurs Arctiques.

Le 16 octobre, un professeur de collège est décapité à la sortie des cours, par un jeune homme qui s’est considéré comme le « bras armé » de Dieu, qui le punit pour avoir montré, lors d’un cours au programme d’éducation civique et morale sur la liberté d’expression, des caricatures tirées du journal Charlie Hebdo, en particulier la une du journal juste après la fusillade de janvier 2015. Cet assassinat intervient alors que des parents d’élèves, en lien avec des militants islamistes, ont manifesté leur mécontentement et désigné l’enseignant à la vindicte de ceux, parents comme élèves qui auraient été blessés dans leur Foi.

Plus nettement encore qu’après les attentats de janviers 2015, des réactions pavloviennes émergent. Assez logiquement, le gouvernement cherche à rassoir l’autorité républicaine, les enseignants comme missionnaires de la cohésion nationale et de la laïcité. Dans la droit ligne anti-immigrée du PCF des années 60, Mélenchon ravive la haine de l’autre et de l’étranger, relançant un racisme grégaire en stigmatisant explicitement « les tchétchènes ». Sur le site Paris-luttes.info est proposé, publié puis heureusement dépublié un texte qui analyse l’événement comme une situation où le professeur et son bourreau se seraient « entretués », l’un à coups de mots, et l’autre avec un grand couteau. Dans le torchon d’extrême droite « Valeurs Actuelles », le texte sera pris comme exemple pour dénoncer cette gauche qui serait complice des islamistes.

Il est urgent de sortir de ce marasme. Ne pas trouver le moyen de réfléchir à la question largement et si besoin conflictuellement, c’est se laisser prendre en étau entre le racisme, le campisme, le populisme, le républicanisme, la complaisance avec la religion et ses passages à l’acte punitifs et sanglants que justifierait la défense paternaliste de« consciences blessées ». C’est laisser faire l’Etat, la religion, les dieux et les maîtres… au prix de notre offensivité, du blasphème et de toute possibilité de subversion. C’est pour éviter les prêts-à-penser et parce qu’aucune autre occasion ne semble avoir été proposée (pour le moment) que nous appelons à cette discussion publique, large et ouverte sur les attentats et les réactions qu’ils suscitent.

Des conseils de lecture seront disponibles sous peu pour accompagner cette mise en perspective.

Cliquer sur l’affiche pour la télécharger en format A3

 

Le narcisse noir

Michael Powel, 1947, vostfr, 1h37

Dimanche 13 décembre à 19h,  

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Cinq nones anglicane de la Confrérie de Marie sont envoyées au fin fond de l’Himalaya pour y installer un couvent dans un palais niché tout en haut d’un pic rocheux dont les murs sont encore décorés de fresques qui illustrent son précédent usage de harem du prince local. L’isolement, la magnificence du lieu – et, peut-être, l’aide du diable -, mettront à mal le rigorisme choisi, exacerberont la tentation, jusqu’à ce que le spectateur soit pris lui aussi dans l’émergence désordonnée de désirs et de passions d’au-tant plus violents qu’ils sont coupables, dans une tension très maîtrisée par un réalisateur qui travaille chaque plan, les sons, les couleurs, les lumières avec une précision fascinante. Pour ce film à grand spectacle, Michael Powel refuse en effet la proposition grandiose de tourner en décors réels au Népal pour préférer une reconstitution en studio qui allie toiles peintes et effets spéciaux subtils à partir de plaques de verres décorées surimprimées sur l’image, le tout avec la luminosité si spécifique du technicolor, avec une confiance absolue dans un suggestivité des représentations presque plus forte que la réalité qui fonctionne avec le spectateur de manière finalement assez semblable aux fresques murales pour les nones. À partir de ce film, on pourra parler de morale, de religion et de toute les formes de répression qu’on peut infliger aux autres et à soi-même et des vagues désirantes qui irrépressiblement les submergent. On entre ouvre aussi la possibilité d’un cycle autour de la « nunsploitation », avec ces films d’exploitation qui, en Europe mais aussi au Japon, émergent dans les années 70 pour mettre en scène (et en question) la répression morale et religieuse, à travers des tentations forcément irrésistibles à la sexualité, à la terreur ou à la violence.

Tri des vies

Discussion co-organisée avec des participants au site Aux Enfermés du confinement

Lundi 14 décembre à 19h

 

Maintenant qu’on ne peut plus denier que la gestion de la crise sanitaire ne s’arrête pas au confinement, il nous faudra réfléchir avec un peu plus de recul la question du tri des vies tel qu’il s’opère dans le contexte de la pandémie mais également au-delà. Alors qu’il s’agit de nous « habituer à la surmortalité » en continuant une vie « normale » (confinement, métro, travail, école) tout en évitant de saturer complètement les hôpitaux, la froideur clinique gestionnaire est manifeste face à un virus qui s’attaque tout particulièrement aux pans les moins productifs de la société (les personnes âgées et ceux et celles qui se retrouvent enfermés dans des espaces où les mesures de protection sont plus compliquées à appliquer comme les prisons, les bidonvilles, les CRA, etc…). On se demandera donc comment et par qui la valeur des vies est hiérarchisée.

On a vu fleurir dès le début des différentes gestions sanitaires de la pandémie de covid à l’échelle internationale maints raisonnements parfaitement cyniques calculant le prix et la valeur des « vies humaines » selon des critères comme l’âge, la co-morbidité, l’état de santé, le profil économique, etc, à travers des éditos et des articles de presse, mais aussi comme raisonnements sous-jacents à des circulaires et consignes des ARS ou du ministère de la santé en France, faisant passer des mesures comme la fin temporaire du déplacement du SAMU dans les EHPAD, ou le maintien coûte que coûte des patients des établissements médico-sociaux hors des hôpitaux publics. A donc été publiquement assumée une normalité du « tri des vies », de la sélection et de la priorisation des soins, qui, en effet, a bel et bien lieu à travers les différentes formes de gestion de crise, jusqu’aux situations critiques de l’accès en urgence aux salles de réanimation dans les hôpitaux, refusé à des personnes jugées moins « prioritaires ». Si cette pratique existait déjà avant, le fait qu’elle puisse à ce point apparaître comme normale et justifiée par la « crise sanitaire », à un point où il est visible que tout un chacun n’est pour l’État qu’une matière première à traiter selon les impératifs du maintien du monde sur ses bases capitalistes, nous invite à prendre le temps de réfléchir à ce qui nous semble être un moment de l’histoire où de nombreux verrous sautent irrépressiblement dans les consciences démocrates du vieux monde. Pourtant, il peut être intéressant de réfléchir aux différentes formes qu’a pu prendre le « tri des vies » dans l’histoire, jusque dans ses applications gestionnaires extrêmes que peuvent être l’eugénisme, l’exclusion, voire la mise à mort, que celle-ci soit programmée ou non, tout en pensant la spécificité des formes actuelles de « tri ». Aux Fleurs Arctiques, nous réfléchissons justement depuis un certain temps à l’hypothèse d’un nouveau paradigme de gestion en train de se mettre en place, qui pourrait aider à comprendre le « tri des vies », celui de la « société assurancielle ». Cette hypothèse pourrait être approfondie à l’occasion de cette discussion. En effet, la « société assurancielle », c’est l’hypothèse d’une gestion se faisant par anticipation et prédiction des risques, en agissant dans le but de se prémunir a priori contre tout ce qui pourrait aller à l’encontre du développement du capital et de l’Etat. C’est « s’assurer » en gérant. Or, ce rapport au temps qui vise à assurer l’avenir, se retrouve justement à déterminer des choix de soin et de traitements, de rapports à la vie et à la mort, en faisant passer le maintien en bonne santé, le « capital santé », avant la préoccupation de la maladie. Nous proposons d’avoir le numéro 6 des « Feuilles Antarctiques » consacré à la société assurancielle comme base de la discussion, afin de poursuivre et d’approfondir cette réflexion avec tous ceux que cela intéresse.

Novembre 2020 : éléments d’un programme qui n’aura pas lieu

La bibliothèque Les Fleurs arctiques ayant fermé son local au public parce que la crise sanitaire et sa gestion par le confinement empêche que les éventements qui devaient s’y tenir soient véritablement publics. Le programme prévu ne sera pas mis en œuvre dans l’immédiat.

Toutefois, nous avons pris le parti de considérer que les pistes que certaines discussions ouvraient étaient importantes, très urgentes et d’actualité pour certaines, et donc de diffuser les textes d’appels à ces discussions, dans l’idée que cela suscite des débats bien réels ici ou là dont la réflexion révolutionnaire a, nous semble-t-il, besoin. On pense en particulier à la discussion « Attentats et Réactions » qui nous semble particulièrement urgente et nécessaire et à celle sur « Le tri des tri des vies ». Publier ces textes d’appels à discussion de manière anticipée permet également d’inviter largement à discuter de ces questions dans une optique subversive avec les moyens du bord et en fonction des limites et des difficultés actuelles, dès maintenant. Parce que nous ne voulons pas nous contenter du confort (relatif) de l’entre-soi, ce programme prendra donc une réalité physique -des dates- quand le contexte rendra possible que les initiatives soient véritablement publiques.

Attentats et Réactions

Comme on vit une époque formidable, ce qui fait irruption dans la normalité capitalisto-pandémique, c’est la décapitation d’un prof à la sortie des classes, parce que son banal cours sur la liberté d’expression a été pris pour une provocation blasphématoire à punir dans le sang. Plus encore qu’après les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Casher et ceux de novembre 2015, se réveillent les voix du repli réactionnaire et identitaire. On suggère donc, en proposant ce texte à la publication, une occasion de réfléchir de loin ensemble à ces « réactions » et à ce que cette période charrie d’immondices à travers elles et au delà.

Le 16 octobre, un professeur de collège est décapité à la sortie des cours, par un jeune homme qui s’est considéré comme le « bras armé » de Dieu, qui le punit pour avoir montré, lors d’un cours au programme d’éducation civique et morale sur la liberté d’expression, des caricatures tirées du journal Charlie Hebdo, en particulier la une du journal juste après la fusillade de janvier 2015. Cet assassinat intervient alors que des parents d’élèves, en lien avec des militants islamistes, ont manifesté leur mécontentement et désigné l’enseignant à la vindicte de ceux, parents comme élèves qui auraient été blessés dans leur Foi. Plus nettement encore qu’après les attentats de janviers 2015, des réactions pavlovienne émergent. Assez logiquement, le gouvernement cherche à rasseoir l’autorité républicaine, les enseignants comme missionnaires de la cohésion nationale et de la laïcité. Dans la droit ligne anti-immigrée du PCF des années 60, Mélenchon ravive la haine de l’autre et de l’étranger, relançant un racisme grégaire en stigmatisant explicitement « les tchétchènes ». Sur le site Paris-luttes.info est proposé, publié puis heureusement dépublié un texte qui analyse l’événement comme une situation où le professeur et son bourreau se seraient « entretués », l’un à coups de mots, et l’autre avec un grand couteau. Dans le torchon d’extrême droite « Valeurs Actuelles », le texte sera pris comme exemple pour dénoncer cette gauche qui serait complice des islamistes. Il est urgent de sortir de ce marasme. Ne pas trouver le moyen de réfléchir à la question largement et si besoin conflictuellement, c’est se laisser prendre en étau entre le racisme, le campisme, le populisme, le républicanisme, la complaisance avec la religion et ses passages à l’acte punitifs et sanglants que justifierait la défense paternaliste de « consciences blessées ». C’est laisser faire l’Etat, la religion, les dieux et les maîtres… Au prix de notre offensivité, du blasphème et de toute possibilité de subversion. C’est pour éviter les prêts-à-penser et parce qu’aucune autre occasion ne semble avoir été proposée (pour le moment) que nous appelons à cette discussion publique, large et ouverte autour des attentat et des réactions qu’ils suscitent.

Tri des vies

Maintenant qu’on ne peut plus denier que la gestion de la crise sanitaire ne s’arrête pas au confinement, il nous faudra réfléchir avec un peu plus de recul la question du tri des vies tel qu’il s’opère dans le contexte de la pandémie mais également au-delà. Alors qu’il s’agit de nous « habituer à la surmortalité » en continuant une vie « normale » (confinement, métro, travail, école) tout en évitant de saturer complètement les hôpitaux, la froideur clinique gestionnaire est manifeste face à un virus qui s’attaque tout particulièrement aux pans les moins productifs de la société (les personnes âgées et ceux et celles qui se retrouvent enfermés dans des espaces où les mesures de protection sont plus compliquées à appliquer comme les prisons, les bidonvilles, les CRA, etc…). On se demandera donc comment et par qui la valeur des vies est hiérarchisée.

On a vu fleurir dès le début des différentes gestions sanitaires de la pandémie de covid à l’échelle internationale maints raisonnements parfaitement cyniques calculant le prix et la valeur des « vies humaines » selon des critères comme l’âge, la co-morbidité, l’état de santé, le profil économique, etc, à travers des éditos et des articles de presse, mais aussi comme raisonnements sous-jacents à des circulaires et consignes des ARS ou du ministère de la santé en France, faisant passer des mesures comme la fin temporaire du déplacement du SAMU dans les EHPAD, ou le maintien coûte que coûte des patients des établissements médico-sociaux hors des hôpitaux publics. A donc été publiquement assumée une normalité du « tri des vies », de la sélection et de la priorisation des soins, qui, en effet, a bel et bien lieu à travers les différentes formes de gestion de crise, jusqu’aux situations critiques de l’accès en urgence aux salles de réanimation dans les hôpitaux, refusé à des personnes jugées moins « prioritaires ». Si cette pratique existait déjà avant, le fait qu’elle puisse à ce point apparaître comme normale et justifiée par la « crise sanitaire », à un point où il est visible que tout un chacun n’est pour l’État qu’une matière première à traiter selon les impératifs du maintien du monde sur ses bases capitalistes, nous invite à prendre le temps de réfléchir à ce qui nous semble être un moment de l’histoire où de nombreux verrous sautent irrépressiblement dans les consciences démocrates du vieux monde. Pourtant, il peut être intéressant de réfléchir aux différentes formes qu’a pu prendre le « tri des vies » dans l’histoire, jusque dans ses applications gestionnaires extrêmes que peuvent être l’eugénisme, l’exclusion, voire la mise à mort, que celle-ci soit programmée ou non, tout en pensant la spécificité des formes actuelles de « tri ». Aux Fleurs Arctiques, nous réfléchissons justement depuis un certain temps à l’hypothèse d’un nouveau paradigme de gestion en train de se mettre en place, qui pourrait aider à comprendre le « tri des vies », celui de la « société assurancielle ». Cette hypothèse pourrait être approfondie à l’occasion de cette discussion. En effet, la « société assurancielle », c’est l’hypothèse d’une gestion se faisant par anticipation et prédiction des risques, en agissant dans le but de se prémunir a priori contre tout ce qui pourrait aller à l’encontre du développement du capital et de l’Etat. C’est « s’assurer » en gérant. Or, ce rapport au temps qui vise à assurer l’avenir, se retrouve justement à déterminer des choix de soin et de traitements, de rapports à la vie et à la mort, en faisant passer le maintien en bonne santé, le « capital santé », avant la préoccupation de la maladie. Nous proposons d’avoir le numéro 6 des « Feuilles Antarctiques » consacré à la société assurancielle comme base de la discussion, afin de poursuivre et d’approfondir cette réflexion avec tous ceux que cela intéresse.