
Permanences
Les jeudis de 17h à 20h
et les dimanches de 16h à 19h
Groupes de lectures
Les samedis de 15h à 17h avec Bakounine
et la première internationale
une semaine sur deux à partir du 25/11.

Ciné-club enfant
Un dimanche sur deux à 16h à partir du 25/11
Edito
L’hiver avance. Le sol sur lequel pourrait germer la possibilité d’un autre futur se dessèche. A nous de trouver dans les interstices d’un présent appauvri de quoi nourrir d’autres perspectives, et les partager au-delà des vieilles chapelles qui, de jour en jour, perdent leur sens en s’accrochant pitoyablement à leurs petits potentats, et au-delà des nouvelles communautés réelles et virtuelles qui, de jour en jour, nous étouffent et nous atomisent un peu plus dans des constructions identitaires illusoires.
C’est avec une patience sans illusion et une détermination pleine d’espoir qu’on propose ici quelques occasions de reprendre en main des morceaux de passé et des bouts de présents. Toute initiative qui irait dans ce sens sera bienvenue et pourra venir compléter ce programme.
Les permanences (qui changent d’horaires) qui auront lieu les jeudis et dimanches sont l’occasion de se rencontrer, de discuter, de questionner, et de proposer des pistes ou des projets qui pourront prendre place dans ce lieu.
Nous avons travaillé à organiser la distribution de livres et brochures. Le catalogue sera bientôt consultable en ligne, de nombreux titres sont disponibles sur place ou par internet, n’hésitez pas à venir proposer vos publications quelles que soient leur forme (tracts, brochures, journaux, livres…).
Le ciné-club a lieu tous les 15 jours le lundi. On y regarde ensemble des films de toutes sortes, de tous genres et de toutes époques, et on en parle. Après le cycle sur la famille, on commence un cycle sur les gros monstres et leur capacité cathartique à achever de détruire un monde agonisant.
Dans les groupes de lecture qui se réunissent désormais le samedi à partir de 15h, on alterne de semaine en semaine un travail au long cours autour de la Première Internationale qui a commencé par la lecture de Dieu et l’État de Bakounine, et des discussions autour de textes courts en une séance choisi sur le moment à partir des propositions des participants.
Un dimanche sur deux à partir de 16h ont lieu des projections par, pour et avec des enfants. Il n’est pas inimaginable que les adultes aussi s’y intéressent, s’ils savent où ils mettent les pieds et laissent les enfants regarder, penser et parler.
Et puis au fil des semaines, diverses discussions sous la forme de moment de travail ouvert prendront place. On poursuivra des pistes déjà en cours et on ouvrira de nouveaux chantiers à poursuivre, espérant que d’autres s’en saisissent à leur manière, ici ou ailleurs.
Alors que de nouvelles lois et de nouveaux dispositifs sont en cours d’adoption pour continuer à nous mettre au travail, gérer et rentabiliser tous les moments de nos vies, de l’enfance à la vieillesse, il s’agit que les moments subversifs qui peuvent s’y opposer, qu’ils prennent ou non la forme d’un mouvement, nous trouvent prêts à reprendre l’initiative.



Zéro de conduite nous raconte l’histoire de trois élèves d’un collège de province, Caussat, Colin et Bruel. Cependant, contrairement à leurs camarades de classe, l’autorité des surveillants et des professeurs ne leur est pas supportable. Toujours dans la rébellion, ils accumulent les « zéros de conduite » et malgré les punitions et les dissuasions, les trois garnements refusent de se soumettre. Ils élaborent donc un plan afin de prendre en otage leur collège le jour de la visite du préfet. Ils sont rejoints par un autre élève de leur classe : Tabart. Ce dernier s’élève contre son professeur qui le tripote et refuse de s’excuser après l’avoir insulté. Les quatre compères mènent donc à exécution leur plan avec le soutien de tous les élèves de l’internat et bombardent le préfet, le directeur et les professeurs de chaussures, tuiles et planches de bois avant de hisser haut un drapeau pirate.
Il y a maintenant un peu moins d’un an était diffusé sur Arte le documentaire Ni Dieu ni Maître – Une histoire de l’anarchisme de Tancrède Ramonet. Dans une période de misère politique, alors que la main mise sur l’histoire des luttes et des mouvements révolutionnaire reste le dernier bastion auquel s’accroche le vieux Parti Communiste, ce documentaire qui se présente comme une « réhabilitation de l’anarchisme » a été accueilli plutôt positivement dans les milieux militants et institutionnels.En période de disette, tout n’est pas pour autant bon à prendre.
Depuis qu’elle existe en tant qu’institution, l’école est au service de la bonne gestion des besoins de l’État et du capital. Elle qualifie quand il y a besoin de qualification, déqualifie quand il faut baisser le coût du travail, et toujours apprend l’obéissance et domestique la sauvagerie de l’enfance en faisant intégrer, que ce soit à coups de trique ou de pédagogies alternatives, la nécessité d’accepter ce monde et d’aspirer à y réussir. Elle est aussi le lieu où se rejoue toujours la possibilité de la révolte et du refus, elle est toujours forcément en crise, traversée de tensions et de contradictions inhérente à cette entreprise de gestion de l’ingérable. De la maternelle à l’université, ce qui s’y passe, les rapports qui y circulent, la manière dont adultes, enfants, adolescents y interagissent reflète cette fonction fondamentale.

Dans le cadre d’un débat en cours autour de la « non-mixité », vue comme idéologisation d’une homogénéité de fait dans la lutte, deux soirées de discussions se sont déjà tenues en ce lieu. Si





