« Même si je ne vaux pas mieux qu’une bête, pourquoi ne mériterai-je pas de vivre ? »
Cette phrase est la première que Oh Dae-su entend après 15 ans de détention. Elle n’aura de cesse de résonner tout au long de sa quête de vengance et de vérité.
Enlevé dans des circonstances
énigmatiques puis relaché sans raison
apparante, ce père de famille accusé du meurtre de sa femme et ayant perdu tout espoir de retrouver sa fille semble pris dans l’engrenage d’une vengeance qui lui échappe. Comment interpréter tous ces indices qui donnent à sa nouvelle vie un goût de jeu de piste ? Qui est cette jeune fille qui se promet à lui dès leur première rencontre ?
Ce « monstre social » va remonter de force le fil de ses souvenirs et apprendre à ses dépends que la pression sociale et les normes qu’elle implique peuvent être d’implacables machines à broyer l’individualité. La mort, le mensonge et l’oubli sont ici les seules issues pour ceux qui, en spectateurs de leur vie, se laissent emprisonner par la « normalité » et refusent d’en questionner les fondements.
Libre interprétation du Comte de Montecristo, que ne renierait ni Sophocle ni Tarantino, ce récit invite évidement à une reflexion sur la vengance mais également sur l’enfermement – qu’il soit physique, psychique ou social – et l’impossibilité de composer soi-même la musique de son existence dans un monde qui semble imposer une partition funeste et implacable.