John Milius – 1982
VOSTF (USA) – 129’
Mardi 9 novembre 19h
Conan le Barbare nous raconte l’histoire d’un enfant réduit en esclavage après que son village natale ait été massacré. Le film est souvent critiqué avec une finesse tout aussi grossière que celle que ses détracteurs lui imputent.
Il peut être vu comme une quête de l’émancipation, d’un individu que tout a cherché à broyer : les sectes et la guerre, l’esclavagisme et les combats de gladiateur et qui, va lutter pour sa vengeance et découvrir l’amour, l’amitié, la vie. La bande originale, parfois guerrière, parfois mélancolique voire mystérieuse nous plonge dans la poésie contemplative de ce conte épique de fantasy.
Souvent mal compris, résumé notamment par les divers films que celui-ci a inspiré par la suite, de vulgaires séries Z discutables.
Conan dépasse tout cela, il est ici à inscrire dans la suite des ciné-club qui nous ont amené à réfléchir autour du mythe de « l’enfant sauvage ». Mais ça n’est pas tout !Le film reprend la rêverie rousseauiste du « sauvage », de l’homme « primitif » d’avant la « civilisation », aux actions guidées par le désir, et qui vont forcément à l’encontre des structures que la société a mise en place.
Rien ne peut arrêter Conan dans sa vengeance et sa soif de liberté, ni les dieux, ni aucune société humaine.