Jean-Claude Brisseau – 1988 – France – 1h35
Mercredi 7 novembre à 19h
De bruit et de fureur nous narre l’histoire de Bruno, un adolescent dont la grand-mère est morte et qui va déménager à Bagnolet chez sa mère. Sa mère rentrant tard le soir, il vit dans la quasi solitude avec pour seuls compagnons un petit oiseau en cage et les mots que sa mère lui laisse de temps en temps pour lui rappeler d’aller à l’école. A l’école il fait la connaissance de Jean-Roger, la terreur de l’école. La prof, l’administration, l’assistante sociale ont peur de lui et de sa famille atypique, particulièrement violente. On va ainsi suivre à la fois la relation entre Bruno et Jean-Roger et la relation pédago-poétique entre Bruno et sa prof.
Le film nous plonge dans un décor violent et nihiliste, composé de règlements de compte par la torture entre ados de gangs opposés, de viols, d’attaques sur les flics au cocktail molotov, et de fusillades. Il nous parle de la famille à travers son l’absence pour Bruno, comme à travers la brute présence de celle de Jean-Roger. La mise en scène porte une réflexion et une critique de l’urbanisme : le décor en huis-clos ne nous laisse pas entrevoir autre chose que l’école, la famille et les grandes tours de Bagnolet. On peut également y voir un questionnement sur l’altérité par le rêve et le réel qui s’exprime avec les personnages de Bruno et de Jean-Roger.