Claire Dolan

Mardi 25 mars – 19h30

Lodge Kerrigan
1998 – 95’

Nous poursuivons ici le cycle Lodge Kerrigan, cette fois ci avec le personnage Claire Dolan, aux prises avec un proxénète manipulateur et une ville de New York plus froide que jamais, pleine de miroirs et de reflets. Elle nourrit pourtant le souhait de se ranger pour passer de la putain à la maman, un peu comme dans une fable, mais triste. A travers la souffrance de Claire on explore la possibilité et le désir de la fuite, mais c’est la souffrance qui prime. La prostitution est dépeinte sans aucun fard, elle est froidement dénuée d’émotion, elle est cette réification des corps. Dans ce film, que nous considérons comme le meilleur de LK, on retrouve une mise en scène au plus près de son personnage, mais sans aucun racolage, comme dans Clean Shaven, on partage cette intimité mutilée par la vie, grâce à la performance extraordinaire de Katrin Cartlidge (qui nous a quitté depuis) qui forme ici un trio qui en dit long sur les relations humaines et leur déséquilibre avec Vincent D’Onofrio et Colm Meaney, le tout avec une cinématographie exceptionnelle à tous les niveaux, cependant plus classique et moins expérimentale que Clean Shaven.

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