Groupe de lecture autour des entretiens avec Jean Oury

Dimanche 1 & 8 décembre – 16h30

Nous terminerons en groupe de lecture la projection du Sous-bois des insensés (entretiens avec le psychiatre Jean Oury) débutée lors du précédent programme pour la discussion qui avait eu lieu suite à cet appel :

Parmi l’héritage révolutionnaire de 1968, et plus largement des luttes et contributions critiques des années 50 aux années 70, on peut s’intéresser, dans une perspective anti-autoritaire, à tout ce qui s’est inventé au sein des courants de la psychothérapie institutionnelle et de l’anti-psychiatrie. En effet, l’aliénation sociale et médicale concentrée dans les espaces psychiatriques et asilaires, quand elle est attaquée, peut nous indiquer des possibilités émancipatrices qui nous concernent tous, au-delà du champ de la folie et de la psychiatrie. Le rapport d’assujettissement du patient diagnostiqué par le corps médical et rendu patient passif, les rapports d’exclusion et de marginalisation vis-à-vis des normes qui circulent dans les familles, les écoles, au travail, se font échos des aliénations qui nous traversent tous et que nous cherchons à combattre. Dans la recherche de ce commun de la critique théorique et pratique, entre la psychothérapie institutionnelle, l’anti-psychiatrie et plus largement la perspective révolutionnaire, on propose de prendre en considération, depuis aujourd’hui, les outils inventés au sein de la psychothérapie institutionnelle pour enrayer les mécanismes bien vite en place de l’institutionnalisation, de la bureaucratisation, de la centralisation, des spécialisations et donc plus largement de l’aliénation qui passe par ces différents canaux. Qu’est-ce que ces outils peuvent apprendre aux pratiques et espaces militants, et plus largement à la question du comment on s’organise sans et contre (les) structures de pouvoir ? Aussi, comment est-ce que la perspective révolutionnaire peut s’articuler avec la prise en compte des fragilités psychiques et des parfois nécessaires relations soignantes ? Nous proposons d’ouvrir ce champ de réflexion à partir d’un premier support : Le sous-bois des insensés, entretiens avec Jean Oury, qui en appellera sans doute d’autres. Cette discussion jalonnera peut-être le début d’un cycle ?

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