50 nuances de réaction : comment faire face aux offensives réactionnaires dans les aires subversives ?

Vendredi 24 mai 19h30

Les aires subversives semblent s’être dangereusement polarisées. Les défenseurs de la postmodernité et ceux qui la critiquent sans prendre garde aux risques, par inadvertance ou indifférence, aux soupes réactionnaires qu’ils servent, rendent compte de la même misère théorique et pratique qui assaillent les aires dites subversives et révolutionnaires. S’il nous semble primordial, afin de penser une perspective révolutionnaire conséquente, de lutter toujours contre ce que la post-modernité théorise et agite parfois (l’identitarisme, la morale, la culture du safe, le contrôle interpersonnel des comportements, le culte du ressenti individuel, les théories issues des milieux universitaires comme l’intersectionnalité, la défense d’une nouvelle normativité opposé à la précédente…), il nous faut bien faire le constat que certains en faisant cette critique sombrent dans la réaction qui charrie avec elle une autre forme de morale, une autre forme de norme, et qui ne subvertit rien du tout.
Il nous apparaît que le rôle des révolutionnaires est un rôle d’équilibriste qui ne doit pas perdre son fil, Nous pensons que c’est dans la critique, la nuance, l’intelligence collective et le maintien d’une perspective émancipatrice et d’exigences minimales, comme au moins ne jamais se retrouver aux côtés de la réaction et de l’extrême-droite, qu’il nous sera possible de sortir de cette confusion qui est bien le symptôme de notre époque.
Retrouvons-nous pour discuter de ce constat et de cette fausse aporie qui prend parfois les airs de chantages idéologiques et politiques, en nous demandant toujours comme apporter des perspectives et une critique révolutionnaire en ne cédant rien, ni à la gauche, ni à la droite, ni à toutes formes de réactions.