L’affaire du limonadier : le grand final !

Le 24 janvier 2024 s’est tenu le procès de G., inculpé de tentative de port d’arme blanche dans la sombre affaire du limonadier (sur l’affaire en détail voir le texte «Et maintenant il faut des limonadiers …» ) qui a tenu en haleine la France depuis le 24 avril 2022, jour où est arrêté G. à Châtelet par la BRAV-M alors que les gens s’y rassemblent à l’occasion des résultats du second tour des présidentielles et que la police contrôle à tour de bras pour empêcher quiconque de troubler l’ordre démocratique.

G. fit 48 heures de GAV et alla jusqu’au dépôt, où il refusa une composition pénale avec reconnaissance de culpabilité (qui prévoyait 300 euros d’amende et 6 mois d’interdiction de paraître à Paris). Ce refus lui valu d’être poursuivi au final en correctionnelle pour “port d’arme blanche de catégorie D” lors d’une première audience, qui fut finalement reportée au 24 janvier 2024. Un feuilleton judiciaire à rebondissement pour un affaire hautement sensible commencée au moment où un flic particulièrement averti pensa écarter le danger qui pesait sur la République en trouvant au fin fond du sac de G. un outil pour ouvrir des bouteilles de vin…

Malgré la tentative assez désespérée de la proc’ de montrer que le port d’un ustensile de serveur doté d’une lame de 1,5 cm était une grave infraction au regard de la loi sacrée de notre République, G. a été relaxé et le tribunal a également condamné l’état à hauteur de 2 000 euros. Le juge a motivé sa décision sur le fait que la proc’ n’avait pas pu produire la pièce qui justifierait à l’époque le contrôle et la fouille du sac de G., en l’espèce l’arrêté préfectoral du 24 avril 2022. qui devait détailler ce que les flics avaient le droit de faire et jusqu’où allaient leurs prérogatives ce soir là.

Une affaire judiciaire bien risible de close, qui montre que ce genre d’arrestations et de poursuites ont principalement pour but que de décourager tout un chacun dans des moments précis où la contestation gronde et pourrait s’intensifier. Bien souvent, ce genre d’affaires se dégonfle après devant le tribunal, car les dossiers sont vides et les poursuites ridicules. Ce procès nous donne aussi l’occasion de voir que le refus des compositions pénales avec reconnaissance de culpabilité, vendue au chantage par les procs à la fin de la GAV contre l’abandon des poursuites, est toujours utile et efficace. De même que le refus de signalétique, qui était initialement un des chefs d’inculpation dans la procédure et qui fut retiré au final.

Ne reconnaissons jamais rien ! Ne nous laissons pas avoir par les chantages policiers et judiciaires !

Liberté pour tous et pour toutes ! Décapsulons le monde !