Mardi 19 décembre 19h 19h30
Rolf De Heer, 1993, 114’
Pour poursuivre les réflexions engagées à la bibliothèque sur la question des dits enfants sauvages, notamment a travers le cas d’école fascinant de Kaspar Hauser, nous proposons de regarder ensemble et de discuter autour de ce chef d’œuvre australien peu connu en France. Bubby n’est jamais sorti de l’appartement dans lequel sa mère le séquestre depuis la naissance, lui faisant croire qu’à l’extérieur l’air contaminé serait mortel. Cette allégorie de la caverne prend fin lorsque son père, maintenu absent, fait son retour. C’est alors l’occasion pour Bubby de tuer (enfin) ses parents et de prendre le large. Alors, quel est ce monde réel ? Il y a de la pizza, de la musique, de la joie, de la tristesse, mais quoi d’autre encore ? Bad Boy Bubby est un film expérimental à plusieurs niveaux, on peut citer en exemple le choix étonnant de l’emploi de 32 chefs opérateurs différents qui chacun filmeront une scène sans avoir connaissance du travail artistique des autres. C’est aussi une critique violente, anti-morale et anticléricale de la société, une apologie de la sublimation artistique et musicale, par exemple des maltraitances infantiles, incestuelles et incestueuses. La prison de cette vie nous voulons tous en sortir, Bubby c’est un peu nous tous et toutes après un assaut révolutionnaire et final. Liberté partout ! Bubby partout !