Mercredi 24 septembre – 19h30
La date qui circulait depuis le début de l’été comme le lancement du nouveau mouvement social Bloquons Tout est passée. Le 10 septembre dernier, plusieurs centaines de milliers de personnes dans toute la France se sont mobilisés. Des blocages de dépôts de bus, d’autoroutes, de périphériques, de centres logistiques, de supermarchés, de lycées et d’universités, des péages gratuits, des grèves, des sabotages du réseau SNCF, des manifestations sauvages ont eu lieu. Beaucoup de personnes dans les rues, et une volonté de s’organiser pour échapper aux traditionnelles manifestations syndicales type 14h République-Nation. Tout n’a pas été bloqué, certes, et depuis, la mobilisation qui pouvait laisser penser certains à un retour des Gilets Jaunes, n’a pas réussi, pour l’instant, à dépasser le cadre imposé par les syndicats qui, en bons pacificateurs, ont décidé d’appeler à une journée de grève le 18 septembre. Prenons du temps pour discuter de ce qu’il s’est passé le 10 et le 18 septembre.
Qu’est-ce qui a manqué ou qui au contraire était intéressant ou nouveau ? Quelles sont les impasses ou les tensions de cette mobilisation ? Comment penser la répression qu’il y a eu et les pratiques collectives qu’on peut y opposer ? Comment est-il possible d’intervenir ? Une fois que Lecornu se sera fait jeter de Matignon, sur la pression d’un mouvement social ou par le jeu de politicards, comment éviter que la mobilisation ne meurt parce qu’il aurait « gagné » ? Et s’il y a mouvement, comment éviter qu’il ne serve seulement de tremplin aux partis de gauche qui, tout en cherchant à le pacifier, cherchent aussi à s’en servir pour conquérir des places au pouvoir ? Il nous faut trouver des voies qui nous émanciperons des impasses de l’attente des dates hypothétiques d’une intersyndicale pour qui la lutte est des invitations à l’Elysée pour négocier et des cortèges bien organisés où la dissociation de la moindre tentative est le mot d’ordre. Marre des calendriers des politicards, nous n’avons rien à attendre d’une motion de censure ou de nouvelles élections. Ce n’est pas d’une voie démocratique que viendra l’émancipation contre l’État et le capitalisme.
Venez discuter le mercredi 24 septembre à 19h30 pour discuter ensemble de toutes ces questions et de la période politique.