A propos de surveillance policière

Mercredi 15 juin 19h30

Dimanche 19 juin 16h30

Suite à la découverte ces dernières années de plusieurs dispositifs de surveillance dans des lieux de discussion et d’organisation, des véhicules, des squats et autres lieux de vie, on partagera des infos et on discutera de ce qu’on peut faire face à cette situation qui n’a rien ni de très étonnant ni de très nouveau.

Baby Driver

Lundi 13 juin 19h30

Edgar Wright – 2017
VOST (USA) – 113’

Baby est conducteur de braquage pour régler sa dette à un mafieux dont il a incendié la voiture. Souffrant d’acouphènes, le seul remède que notre protagoniste ait trouvé, est d’écouter de la musique en permanence, rythmant et pensant sa vie avec une bande son, enregistrant des instants de son quotidien pour en faire des morceaux, etc. Le son sera ici bien plus qu’un accompagnement sonore de l’action visuelle, mais nous fera partager le singulier rapport au monde de Baby. Le film poursuit les réflexions de notre cycle sur le son et la surdité au sein duquel nous avions projeté Sound of Noise, Sound of Metal, et Décodeur.

Les sorcières d’Akelarre

Lundi 30 mai 19h30

Pablo Agüero – 2021
VOST (Espagne) – 90’

Pendant l’inquisition espagnole, au pays basque, plusieurs jeunes femmes sont accusées de pratiquer sorcellerie, magie noire et messes sabbatiques. Emprisonnées et interrogées par un homme d’Église qui fait main basse sur la ville, elles comprennent vite que rien de ce qu’elle pourraient dire ne saurait calmer ces accusations…
Elles déchaînent alors leurs imaginations, celles des soldats, des prêtres et ainsi, les flammes de L’Enfer.
Cette histoire est en réalité celle d’un mouvement de répression religieuse immense, où les déviantes à l’ordre ecclésiastique sont brûlées vives, que ce soit pour des pratiques jugées immorales, des actes de révoltes où leur simple potentiel séducteur.
Défense de rupture, révolte et désir, black métal, blasphème et satanisme, dans un monde toujours régit par la morale et l’ordre existant.

Cringe à pleurer

Honte et masochisme moral, mauvaise conscience répressive : que faire du cringe ?

Vendredi 27 mai 19h30

Dans la panoplie des termes que notre époque hyper morale utilise pour qualifier (décrire, louer, revendiquer, blâmer, exclure, à ce stade peu importe) les comportements sociaux, le cringe attire notre attention. On voit bien ce dont il parle, au fond, et pourquoi ce sentiment très particulier de malaise et d’humiliation, répondant à l’intériorisation d’une représentation normative et répressive du regard des autres, a pu avoir besoin d’un terme spécifique. Entendre sa voix enregistrée, c’est cringe, parler trop fort quand tout le monde se tait aussi. Mais attention : quelqu’un qui délire dans la rue, c’est super cringe aussi, comme un macho qui traite trop mal les femmes. Un tatouage avec une croix gammée c’est vraiment très très cringe, se considérer comme beau gosse avec un mulet aussi, et ainsi va la relativisation et la dépolitisation qui l’accompagne.
Au départ, il s’agit bien d’un sentiment désagréable ressenti pour soi-même, une hypersensibilité à l’émergence soudaine et inévitable, perçue comme unanime, du jugement des autres, qui nous rappelle que ce que nous sommes pour nous-mêmes n’est pas exactement identique à ce que les autres en voient, et parfois nous condamne à incarner à nos propres yeux, une altérité insupportable, un sentiment qu’on pourrait rapprocher de « l’inquiétante étrangeté ».
On cringe d’abord pour soi, au moment où on valide que le regard des autres tel qu’on l’intériorise a raison, mais très vite le rapport s’inverse, et, comme pour conjurer une fois pour toute cette peur de la mise au ban sociale pour un comportement déplacé, on se met à cringer à la place des autres, puis au dépens des autres, et dans une identification malveillante qui très vite devient rejet, on ressent la honte à leur place, et on leur en veut de ne pas la ressentir et peut-être aussi d’être plus libres que soi. Et voilà ce qui fait le cringe aujourd’hui : dans une inversion des positions troublante, on conjure le risque du jugement des autres, ou la compassion face à ce risque, en incarnant la place du juge, et, ce faisant, on valide ce judiciarisme moral qui décide des limites de ce qui est socialement acceptable. Et ainsi chacun contribue à l’institution et au bétonnage d’un code informel des bonnes pratiques morales et sociales, de ce qui se fait ou ne se fait pas. Ce qui ne se fait pas, on le moque, on l’humilie, on le harcèle — on le lynche, on l’enferme, on le tue. Et à bon droit puisque, ce faisant, on sépare et protège la normalité de ses marges ; ou plutôt on se sépare et on se protège du risque de la marginalisation, en s’installant dans la normalité et en installant la normalité autour de soi. Car qu’on rejette ce qui produit cet effet de malaise, ou qu’on s’en obsède de manière morbide (il existe paraît-il des « cringe parties » et les réseaux sociaux produisent des relations terribles entre amateurs et fournisseurs de cringe, ces lol cows qui obéissent aux injonctions sadiques de fournir de quoi se moquer en s’exhibant selon le bon vouloir de leurs harceleurs), l’unanimité supposée autour de ce qui produit le cringe délimite la normalité de l’anormalité, et constitue le rapport actuel à ce qui s’est appelé en d’autres époques le monstrueux.
La diffusion et l’acceptation du cringe est peut-être donc à penser comme un retour de la centralité de la honte comme outil de maintien de l’ordre des choses et du bon fonctionnement des rouages mondains, puisque c’est au fond de cela qu’il s’agit : utiliser la honte et l’humiliation (diffusées et ressenties) comme régulateur des comportements sociaux. Ce processus n’a rien de nouveau, on peut même dire qu’il a fait ses preuves, puisqu’on le voit déjà à l’oeuvre dans la Genèse, la honte étant une des trois punitions divines qui accompagnent la chute du paradis et établissent le sort de la condition humaine. Toutes les religions en font un outil actif de contrôle et d’obligation à l’obéissance. Sécularisée, elle s’immisce au cœur des relations sociales, régule l’éducation des enfants, voire leur dressage si trop de bizarrerie risque de faire honte à leurs parents, elle sert la domination des femmes (on ne peut quand même pas tout se permettre…), le refus le déni de toute sexualité « déviante », et impose d’écarter tous ceux dont l’étrangeté du corps ou de l’esprit peut produire chez les autres cette « honte pour autrui » qui n’a rien de bienveillant. Une partie du 20ème siècle s’est révoltée efficacement contre ces valeurs oppressives, et, des dadas au queer, du punk à mai 68, on peut lire des poussées de refus de se laisser réguler par la honte des autres.
C’est d’ailleurs peut-être parce qu’une après l’autre, ces poussées émancipatrices se sont retrouvées instituées en contre-cultures produisant leur propre appareil normatif, que l’on voit aujourd’hui se déployer le retour de cette morale de la honte et de l’humiliation, d’une manière qu’on pourrait dire très « transversale » puisqu’il n’y a plus de curé pour régner sur ce qui se fait ou ne se fait pas, sous une forme peut-être atténuée, mais certainement démultipliée par les réseaux sociaux. La particularité du cringe réside dans le fait qu’il traite de la même manière tout ce qu’on ne comprend pas et tout ce qui doit être spécifiquement combattu : l’anormal, l’étrange, l’altérité radicale de la même manière que le sexisme, le racisme, le fascisme — tous réduits au rang de « mauvais comportement ». Ainsi, un « relou » en soirée sera cringe, qu’il parle trop fort ou qu’il soit nazi. C’est la forme qui compte, c’est elle qu’on valide ou qu’on condamne, le racisme « ça ne se fait pas », comme les gros mots ou mal s’habiller. Tout est question de paraître, de réputation, et c’est l’ensemble du champ politique et social qui se retrouve envahit par cette machine à valider et à exclure, en lieu et place des conflits par lesquels s’ouvriraient des possibilités d’en finir vraiment avec ce monde, mais aussi d’accueillir l’altérité comme elle le mérite.
On se demandera donc ensemble quoi faire du cringe, en quoi il ressemble aux formes de répression morale par la honte qui l’ont précédé, en quoi il en diffère.

Élégie de la bagarre

Lundi 23 mai 19h30

Seijun Suzuki – 1966
VOST (Japon) – 86’

Kiroku est un étudiant catholique au sein d’un lycée militaire, dans le Japon des années 1930. Logé dans une pension, il éprouve des sentiments pour Michiko, la fille de l’hôtesse. Pris entre son incapacité à comprendre ses sentiments, l’obligation religieuse de rester chaste et la pression sociale qui pèse sur tout adulte en devenir, il se tourne vers le seul moyen qu’on lui laisse de décharger ses pulsions : une violence sauvage et folle. Un camarade de classe, surnommé la « Tortue », le prend sous son aile et l’intègre à une bande après une série de rites initiatiques aussi grotesques qu’absurdes. Mais vite insatisfait par le petit monde de la bagarre de rue, ses ambitions le tournent désormais du côté de l’armée impériale…
A travers l’histoire de Kiroku, Seijun Suzuki dresse le portrait satirique d’une société japonaise en voie de militarisation dont les valeurs autoritaires et machistes sont loin d’avoir disparu après la 2nde Guerre Mondiale. Son questionnement ironique peut nous conduire en particulier à une réflexion sur les liens intimes entre violence et construction sociale de la masculinité.

Stalker

Lundi 16 mai 19h30

Andreï Tarkovski – 1979
VOST (URSS) – 163’

Dans un monde (fortement inspiré de l’URSS) post-apocalyptique et industriel, la chute d’une météorite a formé une « zone » verdoyante où l’espace et le temps n’obéissent plus aux lois fondamentales de la physique. Cette zone est étroitement surveillée et contrôlée, car, en son sein, existe « La Chambre », lieu qui exauce tous les désirs secrets de ceux qui y pénètrent. Le stalker (« passeur » inspiré de l’Idiot de Dostoievski) qui connaît le lieu et ses lois magiques, brave les interdits et guide ceux qui le désirent jusqu’au coeur du lieu abandonné, afin de leur permettre de réaliser leurs rêves.
Dans ce film d’Andrei Tarkovski sorti en 1979, nous suivons l’errance du Stalker (porté par un idéal et un absolu difficilement saisissables), accompagné d’un professeur et d’un écrivain, sur qui la zone agit comme un appel d’air et une nécessité (il ne peut pas ne pas s’y rendre). Leur cheminement métaphysique est à la fois une errance, une quête éperdue de désirs inconscients, et la poursuite, pour le réalisateur, d’une imagination débridée et émancipée (bien symbolisée par cet espace impossible, encerclée de miradors et de barbelés).

Présentation du journal d’agitation Mauvais Sang

Vendredi 13 mai 19h30

Le journal d’agitation Mauvais Sang distribué sur Paris mais présent en format papier dans plusieurs villes de France et de Navarre a récemment sorti son deuxième numéro. C’est donc la parfaite occasion pour nous d’en faire la présentation à la bibliothèque des Fleurs Arctiques, puisque ce local a aussi pour vocation la mise en discussion des différentes formes d’interventions liées à un horizon révolutionnaire. Cette discussion permettra de s’interroger sur l’utilité et les modes de diffusion des journaux et de réfléchir publiquement à la proposition de Mauvais Sang : celle du journal d’agitation distribué à la volée, en tractages sauvages, bruyants et éphémères.
Nous aurons l’occasion d’échanger avec les gens qui sont à l’initiative du journal autour de la question cruciale du choix de l’intervention, des différents outils qui peuvent nous servir à faire avancer l’hypothèse révolutionnaire, de leurs limites et intérêts divers, et ce plus particulièrement concernant la forme du journal d’agitation qui a traversé avec persistance l’histoire des luttes jusqu’à aujourd’hui.
On pourra aussi discuter des sujets abordés dans les textes de Mauvais Sang, qui traversent aussi cette bibliothèque, comme le nationalisme, l’époque, les conflictualités et les luttes, la guerre en Ukraine, et au milieu de tout cela, les perspectives révolutionnaires qui s’y frayent – ou non – un chemin.
Ce sera bien sûr le moment de s’en procurer en quantité (parce que c’est d’la frappe, ce journal !).

Mauvais Sang

Lundi 9 mai 19h30

Leos Carax – 1986
France – 116’

À 26 ans, Leos Carax se met en scène en orphelin dans son deuxième long métrage. À la mort de son père, Alex, alter ego récurrent de Carax (Alex Dupont), cherche à fuir Paris pour refaire sa vie. Mais refaire sa vie c’est hors de prix. C’est pourquoi il dépend une dernière fois du monde étouffant des adultes, dont il veut pourtant s’extraire. Le rapport aux figures paternelles quadrille le film. Tantôt dans l’ambition du personnage à dépasser ces êtres apeurés et routiniers qui lui ont volé la langue, tantôt dans l’aspiration du réalisateur à la retrouver auprès de figures panthéonesque adoptives.
Dans ce frottement surgissent des fulgurances d’une couleur singulière, qui semblent nous demander : Vite ! est-il d’autres cinémas ?

Cocorico : nique ta race !

Jeudi 21 avril 19h30

« Mon caca sent peut-être mauvais,  mais au moins, c’est mon caca »
De Gaulle, à 2 ans, sur son pot

L’amour de la nation, de la patrie, de l’identité, le renforcement des frontières, les campagnes de propagande sécuritaire, voilà bien des vieilles rengaines à nouveau dans l’air du temps. Le SNU prend place dans ce contexte : encaserner les adolescents dans le confinement mental du sacrifice pour la nation, voilà un de ses objectifs. Ce corpus idéologique semble aujourd’hui gagner en force et en pugnacité : on en appelle au gaullisme à la télé, on achète franco-français, on chante la marseillaise en manifestation, on est prêts à voter Le Pen quand on est écolo parce qu’elle se prononce en faveur des circuits courts … Mais il serait simplificateur de réduire cela à une simple question de folklore. Cette sale montée nationaliste ambiante, qui dépasse peut-être les frontières de l’hexagone, s’accompagne aussi (et en est l’une des expressions) d’un renforcement plus général de l’Etat et du contrôle social qui se pérennise. Attachons nous à comprendre cette évolution, à nous demander ce que le nationalisme est et représente, pour mesurer l’étendue du problème, ses implications et ses conséquences, et pour retrouver les moyens de s’y confronter efficacement.
Ces dernières années, cette montée du nationalisme s’est déclinée à gauche sous la forme d’un souverainisme dont la nature doit être clairement définie, tant il a bénéficié d’un doute quant à ses motivations « défensives » face à des organisations interétatique présentées comme toutes-puissantes. Que ce soit sur le plan de la production nationale, avec ses propositions de réindustrialisation et de protectionnisme agricole (éventuellement accompagné de greenwashing) ; que ce soit sur le plan de l’immigration, où l’on justifie un contrôle renforcé aux frontières sous prétexte que l’immigration ferait baisser le salaire des travailleurs français; que ce soit sur le plan de la politique extérieure, résumable au vague slogan anti-impérialiste : « ni Europe, ni OTAN » — ce « souverainisme de gauche » bénéficie dans l’ensemble d’une trop large bienveillance, voire adhésion, au sein de la gauche radicale, adhésion qui prend en cette saison électorale la forme du « vote utile » pour son champion « insoumis ». Parler de « confusionnisme rouge-brun » (comme on constaterait ailleurs d’un air faussement navré que « les extrêmes se touchent ») ne suffit pas à qualifier la démission d’une gauche qui épouse comme toujours étroitement les logiques d’État, étant bien loin de concentrer ses efforts à entretenir une perspective à même de les dépasser.
Cette adhésion chez le brave citoyen-panéliste de gauche, volontaire ou « par défaut », en tout cas par réaction aux crises successives, est presque plus inquiétante dans ce qu’elle valide implicitement, que dans ses coups de gueules explicites. En l’occurrence, elle valide un arsenal de mesures de gestion et de contrôle des populations prêtes à être mises en œuvre dans une parfaite continuité avec le gouvernement actuel. Parmi elles, on retrouve tout particulièrement l’abject S.N.U (Service National Universel) service civique non-obligatoire (mais fortement encouragé par une propagande d’État) proposé aux jeunes entre 15 et 17 ans (âge du génie rimbaldien). L’idée est de leur faire assurer à bas coût des missions dont la nature est éloquente à la lecture de leur intitulé : accueil d’agence Pôle-emploi, secrétariat d’assistance sociale, pompiers, police, gendarmerie, armée — et pourquoi pas un jour employé à Frontex ? Que le candidat préféré des gauchistes reprenne à son compte (en en prolongeant de surcroît la durée !) ce dispositif, dit assez bien la place que prend aujourd’hui l’idéologie nationaliste à gauche.
Dans les luttes, on aura vu le rapport à cette idéologie évoluer pendant le mouvement des Gilets Jaunes, en particulier la tolérance de certaines franges des mouvances radicales qui cherchaient désespérément, et peut-être avec raison, de la contestation sociale à tendance désorganisatrice à se mettre sous la dent.
Un certain discours s’y est développé, qui ne date pas d’hier, arguant que la participation au mouvement ne devait surtout pas s’encombrer de la critique de ces idéologies nationalistes, puisque cette critique incarnée aurait nuit à l’unité, et donc aux possibilités d’intervention au sein des Gilets Jaunes.
Il y a eu trop souvent une hésitation de la part de ceux qui voulaient intervenir dans le mouvement à se confronter au nationalisme, et donc à faire naître à ce propos un clivage qui eût nuit à la recherche alors quasi-désespérée d’une cohésion
Dans une conjoncture aussi favorable au nationalisme que la période actuelle, les interventions révolutionnaires ne peuvent pas continuer longtemps d’éviter de se poser la question de ce qui est toléré, du rapport à cette idéologie sulfureuse proprement contre révolutionnaire. Cette réflexion, ou plutôt cette absence de réflexion collective sur le sujet, ajoutée à l’impuissance générale actuelle, aura sans doute paralysé et empêché l’élaboration de nombre de propositions intéressantes, et nous ne croyons pas qu’il soit souhaitable d’attendre le prochain échec du prochain mouvement social pour poser cette problématique :
Quelle portée, quelle audibilité et quelle pertinence pour la critique du nationalisme dans les luttes, et quels outils pour lui permettre de s’incarner ?
Cette question présente aujourd’hui d’autant plus d’intérêt que, pendant la guerre en Ukraine, le rapport au nationalisme se questionne sous de nombreux angles, que ce soit à propos des soutiens à divers groupes armés présents sur place, à propos des luttes potentielles aux frontières des pays où les ukrainiens en fuite se rendent, ou à propos des limites des élaborations révolutionnaires qui se cantonnent à leur pays.
C’est dans tout ce contexte qu’il nous semble important de reposer la question de l’idéologie nationaliste, de ses caractéristiques, de ses implications, de ses modes d’expression (qui peuvent laisser entrevoir plusieurs nationalismes), et surtout de ce qui lui oppose une résistance farouche.

« Nous mangerons peut-être du pain noir, mais ça sera notre pain.»
Maurice Thorez, communiste autoritaire mort
en 1964 étouffé par les miettes de son propre pain.
Ce fut une mort mais ce fut sa mort.