Inauguration des Fleurs Arctiques – Samedi 22 avril 2017 à 18h

Inauguration des Fleurs Arctiques
Une bibliothèque pour la révolution, Paris XIXe
Samedi 22 avril 2017 à 18h aux Fleurs Arctiques
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris
Métro Place des Fêtes  (lignes 7bis et 11 du métro).
Voir une carte ici

Nous sommes heureux d’annoncer l’éclosion d’un nouveau projet cherchant à frayer son chemin en dehors des fausses oppositions identitaires et idéologiques, afin d’ouvrir la possibilité de retrouver des perspectives offensives pour le projet révolutionnaire, contre l’État, contre le Capital. Si dans la période de confusion actuelle rien n’est joué et personne ne peut sérieusement penser avoir de solution toute faite, il va donc falloir nous armer pour un temps de patience, de détermination et d’une ouverture féconde qui ne transigerait pas pour autant avec ses exigences révolutionnaires, à la fois loin de la politique et de la dépolitisation en cours. Le texte qui suit en détermine les premiers contours. Bienvenue à tous ceux et toutes celles qui voudraient poursuivre à partir de là, d’une manière ou d’une autre, les discussions entamées, reprises et rouvertes par ce biais.

Il y aura trois moments d’ouverture publique par semaine qui débuteront dès la date d’inauguration, auxquels s’additionneront des débats, discussions, cycles de projections, présentations, ateliers, groupes de lectures et des moments plus spécifiquement centrés sur le contenu de la bibliothèque (la théorie, les livres, etc.) qui seront annoncés dans les prochaines semaines.
L’inauguration des Fleurs Arctiques aura lieu le 22 avril à partir de 18h, on pourra y ramener à manger, à boire, des livres, des publications, des archives, du soutien financier, de l’amour pour la liberté et de la haine pour l’ordre. Ci dessous le texte de présentation du projet, ce sera une première occasion de penser la suite et de s’en parler :

Les Fleurs Arctiques ne sont pas une organisation ou un groupe politique, mais un rassemblement hétérogène et protéiforme qui tient à son hétérogénéité, partageant un constat, des critères et des perspectives communes autour de la nécessité d’offrir des espaces à notre temps plutôt que le contraire, des espaces pour la lutte révolutionnaire.

Ce projet naît du constat commun que nous vivons une époque dans laquelle la pauvreté qui n’est pas seulement matérielle, ne peut aller qu’en s’accroissant. Que l’époque que nous vivons pose toujours les mêmes enjeux — l’abolition de l’État, du travail et de la marchandise — et cela dans un cadre qui n’a guère changé depuis les années 70, si ce n’est l’accélération vertigineuse de l’atomisation et de la pénétration des rapports marchands dans tous les interstices de ce qui nous reste de vie.

Une époque qui désintègre minutieusement ce qui voudrait ou semblerait vouloir s’y opposer, entre autres en l’intégrant. Un monde qui s’offre comme alternative à lui-même, avec l’essor des sciences sociales et des logiques informatives (ou « contre-informatives ») en lieu et place de la critique révolutionnaire qui, lors des dernières décennies, avait su balayer les vieux réflexes et modes de pensée gauchistes et staliniens (faut-il vraiment ici faire remarquer à ceux qui veulent les remettre en selle que leurs perspectives ne sont pas les nôtres?) et démonter les illusions gestionnaires des alternatifs et autres citoyennistes. Alors que c’est dans la praxis qu’a pu se déployer une intelligence pratique née des expériences de lutte, on voit dorénavant l’université faire de plus en plus office de laboratoire de réflexion et d’intervention pour la subversion. Il est pourtant évident que la critique y est déjà institutionnalisée et désactivée dans des formes politiques intégrées et stérilisantes qui se diffusent désormais au sein des milieux « militants ».

Une époque où les potentialités révolutionnaires réelles paraissent inactuelles, une époque ou « accentuer les conflictualités » n’équivaut plus toujours à se battre contre le monde tel qu’il est, mais parfois avec, ou même pour.

Une époque marquée également par l’essor de ce que la réaction a mis au point de plus efficace pour prévenir tout débordement subversif : les replis communautaires, religieux et identitaires, l’exploration de ses « racines », qui tendent à s’articuler avec les autres formes de répression (forces de l’ordre, justice régulière et coercition étatique). Mais les racines, c’est bon pour les glands. Ces différentes formes de recroquevillement sur des identités figées et des récits mythiques sont probablement la perspective du Pouvoir la plus efficace pour faire accepter les mesures d’austérité, l’existant et son mythe progressiste ne pouvant plus décemment penser faire rêver à un futur radieux.

Il s’agit alors de réaffirmer que cette époque ne viendra pas à bout des perspectives révolutionnnaires, et les subterfuges qui s’y développent pour pacifier les conflits comme l’auto-gestion, l’alternativisme et la contre-culture, la spectacularisation de la conflictualité, la spécialisation des tâches, les déclinaisons militantes de la postmodernité et du libéralisme et la pasteurisation des rapports humains qui devraient, paraît-il, être safe, l’enfermement dans un psittacisme qui ressasse des gimmicks politiques identitaires (que la posture soit communiste ou anarchiste, la misère est la même) n’opèrent plus que pour se rassurer et ne pas trop se confronter à la réalité du… des ! astres.

Il s’agit donc aussi de sortir de l’impasse activiste et/ou idéologique que l’on finit par embrasser, habiter, optimiser dans un confort relatif comme une cellule de prison tant en sortir équivaudrait à plonger dans l’inconnu. Les identités, les postures et les logos ne disent plus rien réellement des intentions et des méthodes de celles et ceux qui les arborent, et donc l’auto-organisation, bien qu’insuffisante à garantir des perspectives réellement offensives, est la seule forme d’organisation souhaitable.

Nous tirons des expériences de ces derniers siècles et de ces dernières décennies que les structures permanentes ont toujours comme but et comme raison d’être leur propre perpétuation, que la volonté d’homogénéité politique ou même « affinitaire » qu’elle soit formelle ou informelle, est une forme sectaire et nécessairement groupusculaire (sinon totalitaire).

Ce ne sont donc pas d’« amis », de bandes dépolitisées ou d’Organisations politiques dont nous avons besoin aujourd’hui. Alors pour ne pas sombrer avec les temps qui meurent, il nous faut élaborer de nouvelles propositions pour des perspectives dont le caractère révolutionnaire reste inchangé, tout en acceptant la nécessité d’inventer, d’expérimenter des propositions qui permettent de penser, analyser, agir, se rencontrer, intervenir, se défendre et attaquer.

Il nous faut d’abord acter que l’État et le capitalisme ne s’effondreront pas d’eux-mêmes, que nous ne pouvons pas nous appuyer sur les catégories et les fonctionnements qui sont les leurs — la justice qui nous fait innocents, victimes ou coupables, l’essentialisme qui nous fixe dans des carcans identitaires, les nations et les frontières qui nous séparent en « nationaux », en « étrangers » et en « immigrés » avec ou sans papiers, la morale qui nous fige dans des idées de bien et de mal supplantant toute autonomie collective ou individuelle, le respect de la loi et le travail comme seule alternative à la prison ou à l’exclusion sociale—, et qu’aucun miracle ou radieux grand soir ne concrétisera les espoirs déchus des particules atomisées de la terre dont le cœur bat encore.

Ceci étant dit, si nous ne partons pas de rien, tout reste à repenser et à faire.

Alors, il nous faut recréer les outils qui peuvent aujourd’hui nous permettre la composition d’un mouvement révolutionnaire conséquent, ambitieux, et débarrassé de tout reste d’idéologie démocratique, travailliste, citoyenne, identitaire et gestionnaire pour enfin retrouver des perspectives offensives face au Léviathan qui ne cesse de nous engloutir.

Les fleurs sont bien peu de choses
si on ne les regarde pas avec poésie, désir et créativité.
La révolution souffre des mêmes limites,
mais la beauté des fleurs arctiques ne souffre pas de leur rareté.


https://lesfleursarctiques.noblogs.org/
lesfleursarctiques@riseup.net

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Présentation à télécharger en PDF (format carré) :

Agenda – décembre 2018

  • Samedi 1er – 16h Permanence
  • Dimanche 2 – 16h Groupe de lecture
  • Samedi 8 – 16h Permanence
  • Dimanche 9 – 16h Groupe de lecture
  • Mercredi 12 – 19h30 Ciné-club : Street Trash, Jim Muro, 1987, 1h40
  • Samedi 15 – 16h Permanence, 18h Discussion : A propos du mouvement des « Gilets Jaunes »
  • Dimanche 16 – 16h Groupe de lecture
  • Mercredi 19 – 19h30 Ciné-club : Mothra vs Godzilla, Ishirô Honda, 1964, 1h29

Fermeture du 19 décembre au 4 janvier

Agenda – novembre 2018

  • Samedi 3 – 16h Permanence
  • Dimanche 4 – 15h30 Groupe de lecture
  • Mercredi 7 – 19h Ciné-club : De bruit et de fureur, Jean-Claude Brisseau, 1979, vostfr, 1h30
  • Samedi 10 – 16h Permanence
  • Dimanche 11 – 15h30 Groupe de lecture
  • Vendredi 16 – 19h Discussion : La féminisation du langage libère-t-elle les femmes ?
  • Samedi 17 – 16h Permanence
  • Dimanche 18 – 15h30 Groupe de lecture
  • Mercredi 21 – 19h Ciné-club : La vie de Brian, Les Monty Python, 1988, vostfr, 1h35
  • Vendredi 23 – 19h Discussion : Religion et modernité
  • Samedi 24 – 16h Permanence
  • Dimanche 25 – 15h30 Groupe de lecture
  • Mercredi 28 – 19h Ciné-club : Colossal, Nacho Vigalondo, 2017, vostfr, 1h50

Agenda – Octobre 2018

  • Mercredi 3 – 19h Ciné-club : Blue Collar, Paul Schrader, 1978, vostfr, 1h54
  • Samedi 6 – 16h Permanence
  • Dimanche 7 – 15h30 Groupe de lecture
  • Mercredi 10 – 19h Ciné-club : Mothra vs Godzilla, Ishiro Honda, 1964, vostfr, 1h29
  • Vendredi 12 – 19h Discussion : Refuser de parvenir ?
  • Samedi 13 – 16h Permanence
  • Dimanche 14 – 15h30 Groupe de lecture
  • Mercredi 17 – 19h Ciné-club : L’énigme de Kaspar Hauser, Werner Herzog, 1974, vostfr, 110 mn
  • Samedi 20 – 16h Permanence
  • Dimanche 21 – 15h30 Groupe de lecture
  • Samedi 27 – 16h Permanence
  • Dimanche 28 – 15h30 Groupe de lecture

Agenda – septembre 2018

  • Mercredi 12 – 19h Ciné-club : Brazil, Terry Gilliam, 1985, vostfr, 2h
  • Samedi 15 – 16h Permanence
  • Dimanche 16 – 15h30 Groupe de lecture
  • Mercredi 19 – 19h Ciné-club : Godzilla, Gareth Edwards, 2014, vostfr, 2h03
  • Vendredi 21 – 19h Discussion : Il n’y a pas de catastrophes naturelles
  • Samedi 22 – 16h Permanence
  • Dimanche 23 – 15h30 Groupe de lecture
  • Mercredi 26 – 19h Ciné-club : La Vénus noire, Abdellatif Kechiche, 2010, vostfr, 1h59
  • Samedi 29 – 16h Permanence
  • Dimanche 30 – 15h30 Groupe de lecture

Agenda – août 2018

  • Vendredi 3 – 16h Permanence, 19h Projection libre
  • Samedi 4 – 16h Groupe de lecture
  • Vendredi 10 – 16h Permanence, 19h Ciné-club : Le Roi et l’oiseau, Prévert et Grimault, 1980, 1h27
  • Samedi 11 – 16h Groupe de lecture
  • Vendredi 17 – 16h Permanence, 19h Projection libre
  • Samedi 18 – 16h Groupe de lecture
  • Vendredi 24 – 16h Permanence, 19h Projection libre
  • Samedi 25 – 16h Groupe de lecture
  • Vendredi 31 – 16h Permanence, 19h Ciné-club : Akira, Katsuhiro Otomo, 1988, 2h04

Agenda – Juillet 2018

  • Dimanche 1er – 16h30 Ciné-club enfants
  • Lundi 2 – 19h Ciné-club : La raison du plus faible, Lucas Belvaux, 2006, 1h56
  • Vendredi 6 – 16h Permanence, 19h Projection libre
  • Samedi 7 – 16h Groupe de lecture
  • Vendredi 13 – 16h Permanence, 19h Ciné-club : Halloween, John Carpenter, 1978, 1h31
  • Samedi 14 – 16h Groupe de lecture
  • Vendredi 20 – 16h Permanence, 19h Projection libre
  • Samedi 21 – 16h Groupe de lecture
  • Vendredi 27 – 16h Permanence, 19h Ciné-club : Les 400 coups, François Truffaut, 1959, 1h39
  • Samedi 28 – 16h Groupe de lecture

Agenda – juin 2018

  • Vendredi 8 – 19h Discussion : Les paradis artificiels
  • Samedi 9 – 16h Groupe de lecture
  • Dimanche 10 – 15h30 Permanence, Ciné-club enfants
  • Lundi 11 – 19h Ciné-club : Made in Britain, Alan Clarke, 1982, 1h16
  • Jeudi 14 – 17h Permanence
  • Vendredi 15 – 19h Discussion : La place des perspectives révolutionnaires dans les mouvements sociaux
  • Samedi 16 – 16h Groupe de lecture
  • Dimanche 17 – 15h30 Permanence, Ciné-club enfants
  • Jeudi 21 – 17h Permanence
  • Dimanche 24 – 15h30 Permanence, Ciné-club enfants
  • Lundi 25 -19h Ciné-club : Nausicaä, Hayao Miyazaki, 1984, 1h57
  • Jeudi 28 – 17h Permanence
  • samedi 30 – 16h Groupe de lecture

Agenda – février 2019

  • Samedi 2 – 16h Permanence
  • Dimanche 3 – 16h Groupe de lecture
  • Mercredi 6 – 19h30 Ciné-club : L’armée des 12 singes, Terry Gilliam, 1996, 2h10
    précédé de La Jetée, Chris Marker, 1962, 28mn
  • Vendredi 8 – 19h Discussion : Chacun chez soi et les hippopotames ne feront pas la révolution. A propos des identités et de leurs politiques
  • Samedi 9 – 16h Permanence
  • Dimanche 6 – 16h Groupe de lecture
  • Mercredi 13 – 19h30 Ciné-club : Chicago, Rob Marshall, 2003, 1h53
  • Samedi 16 – 16h Permanence
  • Dimanche 17 – 16h Groupe de lecture
  • Mercredi 20 – 19h30 Ciné-club : Mad Max, Georges Miller, 2015, 2h
  • Samedi 23 – 16h Permanence, 18h Discussion : Anarchisme à la découpe : vous en reprendrez bien une tranche. A propos de Ni Dieu, Ni maîtres (Tancrède Ramonet, 2017)
  • Dimanche 24 – 16h Groupe de lecture
  • Mercredi 27 – 19h30 Ciné-club : L’Homme qui rétrécit, Jack Arnold, 1957, 1h21