Les fils de l’homme

Alfonso Cuarón, 2006, vostfr (USA), 110′

Lundi 2 décembre 19h

Le film se déroule à Londres dans un futur peu lointain, voire possible et envisageable, ravagé par les pandémies, la guerre et le terrorisme. Les camps et les cages de réfugiés se multiplient aux abords des métropoles, on parque les êtres humains comme des bêtes et l’armée est omniprésente.

A force de pandémies, l’humanité est devenue stérile, plus aucun enfant ne naît, c’est donc vers l’extinction que l’on s’achemine avec mélancolie. L’être humain le plus jeune sur Terre est mort assassiné le 16 novembre 2027, et l’on rapporte dans tous les médias à travers le monde le meurtre de celui que l’on appelait « baby Diego ». Âgé de dix-huit ans, il était la plus jeune personne sur Terre et le dernier enfant né recensé. Dans cette dystopie où le suicide et la délation sont vivement encouragés par le pouvoir et où la guerre et le dénuement font rage partout, le personnage principal, un ancien militant résigné, devenu morose employé de bureau, se retrouve, malgré lui, embarqué avec les Poissons, un groupe armé militant pour les sans-papiers. Si le film est bercé par une absurdité mélancolique profonde, il n’est dénué ni d’espoir ni d’humour, ni d’une certaine profondeur dans la mise en place d’une dystopie dont la nature même constitue une critique forte du monde en présence.